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Plus d’une vingtaine d’ONG appellent la France à rembourser la dette de l’indépendance

Des voix continuent de s’élever pour exiger le remboursement de la dette coloniale française envers Haïti. En effet, estimant que  la France doit quelque 100 milliards de dollars à  son ancienne colonie, une vingtaine d’Organisations Non Gouvernementales ont annoncé le jeudi 18 avril 2024, lors du Forum permanant des Nations Unies pour les personnes d’ascendance africaine (PFPAD) tenu à Genève, une initiative visant à mettre en œuvre une nouvelle commission indépendante en vue de superviser la restitution de cette dette, la qualifiant de rançon.

Palmis Enfo, le 24 avril 2024- Pour mettre fin au joug colonial, les esclaves d’Hispaniola avaient arraché leur indépendance en battant l’armée napoléonienne, l’une des plus puissantes de l’époque. Alors que cette conquête d’indépendance avait remis en question le système esclavagiste établi dans le monde par les puissances impérialistes pour s’enrichir, Charles X avait, dans une ordonnance datée du 17 avril 1825, exigé une indemnité de 150 millions de francs-or en faveur de la France en échange de la reconnaissance de l’indépendance arrachée par l’Armée indigène.

Le remboursement total de cette dette farfelue exigée par la France s’était achevé sous le gouvernement de Louis Borno, en 1922. Malgré tout, le pays de Jean-Jaques Dessalines avait continué à rembourser des intérêts aux banques américaines et françaises jusqu’en 1952. Ce qui ait probablement contribué à l’effondrement de l’économie haïtienne nationale, sans oublier la corruption et l’impunité. Toutefois, la violence accrue des terroristes du pays qui, continûment, sont ravitaillés par les hommes du secteur privé est pour beaucoup dans la décadence du pays. À rappeler que ces hommes sont des juifs qui ont été pourchassés par l’Allemagne d’Hitler lors de la 2e guerre mondiale, et que le Président Élie Lescot les avait octroyés la nationalité haïtienne.

L’initiative du Forum permanent des Nations Unies pour les personnes d’ascendance africaine (PFPAD) a également trouvé le soutien du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Turk qui, lors de son discours le 19 avril 2024, a également une fois de plus pointé la France du doigt dans ce dossier de la dette coloniale envers Haïti.

« Je me joins à vos demandes d’action immédiate. En matière de réparations, nous devons enfin entrer dans une nouvelle ère. Les gouvernements doivent faire preuve d’un véritable leadership en s’engageant sincèrement à passer rapidement de la parole aux actes afin de réparer les torts du passé », a déclaré Volker Türk lors de la clôture du PFPAD.

Selon bon nombre d’Haïtiens, le paiement de cette indemnité dont la valeur exacte provoque des controverses entre les historiens alors que le montant actuel pourrait atteindre entre 20 et 108 milliards d’euros, selon une enquête du New York Times de 2022, a pleinement contribué au retard de développement dans le pays.

Alors qu’Haïti est totalement plongée dans une crise humanitaire sans précédente marquée surtout par la pauvreté, l’instabilité politique sans oublier l’insécurité depuis ces dernières années, ces ONG estiment que la France doit plus de 100 milliards de dollars à l’ancienne perle des Antilles.

Cette somme pourrait effectivement remédier la situation cataclysmique à laquelle le pays est confronté durant ces dernières années jusqu’à la rédaction de cet article. Cependant, il faudrait de bons hommes politiques à la tête du pays pour mener la lutte contre la corruption et le fléau des groupes criminels qui ont paralysé le pays, et non ces hommes actuels qui sont, pour plus d’un, l’incarnation de l’incompétence.

SaGe

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